Gorges du Yangtse Kiang et nature au Yunnan

Un album est disponible en cliquant sur le diaporama en bas de page. (Collection personnelle)

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Le fleuve Yangzi, avec ses multiples appellations et ses 6.380 kilomètres de long, est le plus grand fleuve de Chine, des sommets du Tibet à son delta à proximité de Shanghai où vivent près de cent millions de Chinois. Peu avant son entrée dans le défilé entre la montagne du Dragon de Jade et la montagne Haba, des sommets à plus de cinq mille mètres, c'est un fleuve majestueux de plusieurs centaines de mètres de large. De couleur ocre, du fait de la quantité de limon qu'il charrie, il masque de multiples tourbillons sous une apparence paisible. De nombreuses dragues y sont à l'œuvre que j'ai soigneusement évité de cadrer dans mon objectif pour ne montrer que la majesté du fleuve et de ses méandres.
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Quelques kilomètres en aval, le fleuve va s'engouffrer dans des gorges étroites, de plusieurs centaines de mètres de hauteur. Ce sont les fameuses gorges du Saut du Tigre, goulet d'une trentaine de mètres de large que, selon la légende, le félin aurait sauté d'un bord à l'autre.



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Dans leur volonté de développer le tourisme, les Chinois ont construit un escalier de douze cents marches et des terrasses, offrant les meilleurs points de vue sur les gorges et les sommets environnants, surplombant les rapides qui dévalent en rugissant dans un bruit assourdissant. Les cascades d'eau donnent une sensation de puissance effrayante en allant s'écraser sur les rochers.

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Des embruns s'élèvent du torrent comme dans une mer démontée. J'ai observé au moins trois statues de tigres destinées à justifier l'appellation et la légende. Il faudra ensuite remonter ces escaliers d'un dénivelé de trois cents mètres à deux mille mètres d'altitude. Ce que font chaque jour des milliers de touristes chinois, j'ai pu le faire.

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Que la campagne semble paisible après la fureur du fleuve. En fin de journée, alors que le soleil s'abaisse sur l'horizon, les femmes sont encore à l'ouvrage dans les champs d'orge qu'elles moissonnent à la faucille, avant de lier les bottes que les hommes emmèneront à la ferme. Ils vont disposer ces bottes sur de grandes palissades de bois où l'orge pourra sécher avant d'être séparé de la paille.

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A mesure que l'on s'approche des contreforts du Tibet, les visages des paysans et des paysannes changent, bronzés par le soleil, rougis par la polyglobulie d'altitude, car à Shangri La on s'approchera des trois mille cinq cents mètres. On y voit des yaks au pâturage ou servant d'animaux de trait pour labourer les champs avec des jougs et des araires de bois.
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La modernité s'introduit peu à peu avec de petits engins agricoles pour tracter les charriots, mais c'est davantage dans les maisons qu'elle se faufile avec la télévision et les téléphones mobiles. Nous avons diné dans l'une de ces fermes où toute la famille se regroupe dans une seule pièce du rez-de-chaussée, conservant la plus grande pièce à l'étage, richement décorée, pour d'exceptionnelles cérémonies de mariage ou d'enterrement. Dans la pièce de séjour, la télévision à grand écran plat trône à la place d'honneur, et pendant tout le repas les enfants n'auront d'yeux que pour elle. La cuisine se fait sur un petit feu de bois à même le sol. La femme s'active à la confection des plats que seul le mari partagera avec nous. Je suis resté sur la défensive craignant à tout moment de devoir avaler des gourmandises à base de beurre de yak rance dont on nous avait montré les réserves soigneusement rangées dans un placard. L'accueil fut charmant et cordial, même si le repas fut frugal.

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