Un album est disponible en cliquant sur le diaporama en bas de page. (Collection personnelle)
De grandes et riches familles ont construit de superbes résidences dont certaines sont très anciennes, comme celle de la famille Zhang, à Tuanshan, dont l'origine remonte au XIVe siècle. A cette époque la famille de Zhang Fu avait fait fortune dans le commerce du sel avec Hong Kong et le Vietnam. Tout le village en avait profité comme en attestent les belles maisons somptueusement ornées.
On y pénètre d'autant plus facilement que les habitants ont dressé dans les patios de petites échoppes où ils vendent des produits de leur artisanat et quelques pièces de monnaie du siècle précédent, venant de la région, ou de piastres vietnamiennes. |
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La maison Zhang a été préservée et restaurée. Par une traditionnelle porte ronde, on entre dans une cour, constituée au centre d'un bassin rectangulaire, auquel fait face une galerie dont le mur est entièrement constitué de panneaux de bois sculptés. La galerie est couverte par une avancée du toit superbement sculptée et peinte. Sur le côté une autre galerie, moins décorée est surmontée d'une mezzanine. Dans un angle, un magnifique arbuste de Datura était couvert de multiples fleurs.
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En nous dirigeant vers Jianshui, nous ferons une brève halte pour admirer le pont du double dragon, en faisant le tour de la pièce d'eau, autrefois confluent de deux rivières, et en traversant le pont. Nous ferons également une halte pour visiter le temple de Confucius, qui est le second plus grand de Chine, après celui de Qufu, ville natale du philosophe |
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Outre les statues de bronze, devant l'entrée et face au grand étang à la sortie du parc, des statues très colorées du maître et de ses disciples sont honorées à l'intérieur des édifices. Plusieurs jolis portiques de pierre ou de bois jalonnent la visite.
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Le soir, nous logeons dans la maison de la famille Zhu, au centre de Jianshui. Elle est très postérieure à la maison Zhang, puisqu'elle fut construite sur une trentaine d'années, à la fin du XIXe siècle, sous la dynastie des Qing. La résidence constitue un ensemble architectural superbe avec de nombreux patios, remarquablement décorés et un jardin en cours de réaménagement à la suite des déprédations causées par la révolution culturelle
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| La famille Zhu s'était enrichie dans l'industrie et le commerce avec les provinces avoisinantes, puis dans les mines. Leur richesse devait leur valoir beaucoup de jalousies : les boutiques furent pillées, les mines confisquées et le reste de leurs biens saisis en 1916 en raison de leur soutien au général Yuan Shikai. Le destin tragique des frères Zhu s'acheva par leur emprisonnement en 1927.
Par chance la résidence fut préservée et elle est devenue un hôtel d'un charme inouï. Les chambres donnant sur les patios sont superbement meublées, dans la tradition chinoise, avec lits à baldaquin et meubles de goût. |
| Chaque cour intérieure a son style et sa décoration. L'une d'entre elles, plus grande, est agrémentée d'une pièce d'eau, séparant les spectateurs d'une estrade où étaient donnés des spectacles. L'autel des ancêtres est également l'une des pièces essentielles de toute maison chinoise. De magnifiques panneaux de bois sculptés ornent les cloisons des pavillons donnant sur les patios. La seule critique est que le soir, les patios et les antichambres sont très mal éclairés, les chambres difficiles à retrouver dans le dédale des couloirs et des patios, contrastant avec une énorme faute de goût constituée par des tubes de néon colorés soulignant les lignes de la façade extérieure.
Une « révolution culturelle » s'impose pour lever cette offense à la beauté.
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